LA CLOCHE SONNE


La cloche sonne et le train s’en va

Il m’a laissé te dire n’importe quoi

Les heures s’évaporent dans mon journal de bord

Aucune parole n’a voulu mourir dans tes bras


Laissez moi seul pour penser comme je dois

Libérez moi de ce poids

Jamais le temps ne pourra jouer contre toi

Loin des yeux près du cœur on s’aimera


L’écho des rumeurs bondit sur moi

Mais les nouvelles n’apportent rien de toi

Le flot des infos touche les fonds abyssaux

L’hydre de Lerne est une reine ici-bas


Rendez l’antenne à tous ceux qui se noient

Dites leur encore une fois

C’est le grand Soir et pourtant pas la mer à boire

C’est pourquoi j’ai soif quand je pense à toi


Trop de messages, trop de verbiage, trop de battage, overdose

Trop de messages, trop de tapage, trop de carnage, l’horreur


La cloche sonne et le train s’en va

Je n’ai pas cru ce qu’on disait de toi

Les fumerolles s’évanouissent au loin

Sans que je puisse calmer ton chagrin


Les heures s’évaporent dans le brouillard des ports

Rien ne t’efface quand l’hiver les couvre de glace


Tu es le vent dans mes voiles

Ma boussole et mon pavois

Je suis tombé dans ta toile

Mais je suis esclave sans toi